lundi 14 mars 2011

Puerto Limon

Deux messages pour le temps d'un aujourd'hui!
Désolée du rythme paresseux, sur le coup pendant les voyages à Limon je sens que je vais avoir plein de trucs à dire, et finalement l'inspiration ne vient pas...


Pour ce troisième voyage à Limon, j'ai vraiment commencé mon terrain au sens où j'ai enquêté les gens. Il était temps. Marcher de maison en maison sous le soleil brûlant: pas mon activité favorite. Mais parfois vient un temps de réconfort avec des noix de coco vertes tout juste coupée de l'arbre.



J'ai passé deux nuit dans un hôtel du centre ville, peu cher et très agréable.

San José, niveau architecture et paysage urbain, c'est... sans charme. Par-ci par là on trouve un bâtiment assez beau, plus ou moins en ruine, mais ces quelques touches sont noyées dans un ensemble fonctionnel et dans l'ensemble neutre si ce n'est moche.
Limon a l'avantage d'être plus petite donc plus « humaine », et d'avoir plus de cachet: comme je vous l'avais montré la dernière fois il y a de beaux bâtiments patrimoine national où sur la voie de l'être. Ce genre de bâtiment, sans avoir les mêmes prétentions à chaque fois, on en retrouve beaucoup. J'aime ces immeubles à deux ou trois étages, bordés de balcons couverts qui m'évoquent des après-midi chaude humide où on regarderait des trombes d'eau tomber. En même temps je suis bien contente d'être ici pendant la saison sèche! 




Le soir, dans un bâtiment en face de l'hôtel, il y a des cours de danse et de ce que je pense être de la capoeira. L'immeuble est de l'autre côté de la rue, deux maisons plus loins, mais les sons porte très bien dans cette atmosphère chaude et lourde, et ma soirée pendant quelques heures sera rythmée par les professeurs égrenant les temps. 



Tout à fait à l'est la ville se jettent dans la mer, après la traversée d'un parc aux arbres immenses. En face l'île de Quibiri, réserve naturelle. Sur le côté un bâtiment beau dans son incongruité, entre droiture et lignes penchées, supportant tout une machinerie de métal que je suppose être de l'ingénierie de pêche (pour décharger les filets des chalutiers? Pour faire sécher le poisson? Pour étendre les filets?).



Au retour je prends le bus. Le terminal est animé, tout en couleur vives.

 Sortie du centre-ville de Limon.
chemin de fer pour train au tram, avec sa stations, abandonnés.
Prise un peu de travers, je m'en excuse, à travers la fenêtre du bus.

3h30 de route, où je regarde le paysage, le même pour la quatrième fois, défiler, entre monoculture de bananiers, les régimes de bananes recouverts de sacs en plastique bleus, champs d'ananas, zones industrielles. Et, quand la nuit tombe, je finit par écouter Barbara et le temps de mon enfance.

El volcano y el corsario

Il y a deux semaines je suis allée à Limón pour deux jours avec mon chef et un autre mec qui travaillent sur le PLCP.

La route qui va le plus rapidement à Limon passe la cordillère centrale par le nord, et est bordée par une nature luxuriante qui parfois succède à la terre rouge, à vif sur les parois qui se sont effondrées. Mais ce matin là la route était fermée pour travaux, du coup nous sommes passés par le sud pour franchir ces mêmes montagnes, et par la ville de Cartago.

Finalement ce fut un spectacle encore plus intense. Car par la route du nord, après le passage des montagnes (40min), c'est de la route droite et inintéressante, bordée par des zones industrielles sans âme et sans fin. En plus de passer par le sud, Roger nous a conduit à travers des routes de campagnes pour éviter les inévitables encombrement dans la plaine (la route nord étant fermée et Limon étant le premier port du pays, je vous raconte pas les files de camions). Et ces campagnes se sont celles des versants des volcans de la cordillère centrale.

Le Costa Rica a pleins de volcans, normalement je devrais aller en voir quand j'aurais fini le stage.
Les paysages étaient très beaux, et je dirais, généreux. Car le substrat qui résulte des éruptions volcaniques est très très fertile, notamment sous un climat chaud, ce qui encourage une abondante phytocénose (ou ensemble des espèces végétales)(c'était la minute géographie). Des courbes douces tout autour de nous, des villages-maraîchés, des champs dans toutes les nuances du vert... 



 Ca fait un peu hobbitebourg tropical non? (non? ok...).

Et, de temps en temps, des ouvertures sur la vallée de Cartago.
 

Vraiment un plaisir de voyager par là, même si la route est du coup plus longue, et en mauvais état. C'est là où on kiffe la grosse voiture de fonction:


Mais là il y a un mystère. Encore irrésolu pour moi. Le SENARA se paye des voitures de ouf comme ça, mais ne se sent pas obligé de prendre des 5 portes. Alors moi, une voiture de cette taille mais sans porte arrière, ça me dépasse. Peut-être que c'est parce que les voyages de fonctions se font souvent à deux?

Bon en tous cas du coup je pouvais pas ouvrir ma fenêtre pour prendre des photos, d'où la qualité parfois moyens et surtout les reflets...

Donc avec la route chaotique, on bénit la voiture dont les suspensions à souffert. Et puis, plus tard, on bénit les grosses roues, quand, au débouché d'un virage dans une énième très jolie vallée on tombe sur... ça:

Un chantier, comme ça, normal, qui fait disparaître la route. Apparemment elle reprends quelques mettre plus loin, mais sous les tas de terre, les immenses pierres qu'un mec est en train de casser au marto-piqueur, et les deux pelleteuses... non on voit rien. D'un coup la déprime s'abat sur moi : certe le voyage est agréable, mais ça fait déjà 2h qu'on est en route, il va falloir faire demi tour, trouver un autre chemin que Roger ne connaîtra pas, on va se perdre, ça va être long, j'ai faim, etc.

 Encore un petit paysage pour la route
Et puis en fait non. En fait Roger papote un peu avec les ouvriers, le mec remonte dans sa pelleteuse et là, comme ça, mine de rien, il nous creuse un passage entre les immenses piles de terres, et 5min plus tard nous voilà reparti. Ok.

Un peu après on s'arrête pour manger dans un resto au coin de la route. Repas « traditionnel caraïbe ». Je dis ok je prend ça on verra bien. C'était bien bon mais... heu, comment dire. Riz et haricot, avec poulet, platano frit... Rien de trèèès original, si ce n'est la sauce et le poulet qui est servi en cuisse et pas frit. Et le choux blanc « spécialité d'ici » me dit Roger? « Nous on en mange dans les resto chinois et japonais » je lui répond. Ca reste très bon.
Derrière le restau, une mine et son matériel d'excavation, abandonnée. Ya beaucoup de choses abandonnées comme ça le long de la route. Beaucoup de lignes de chemins de fer par exemple, des ponts de fer traversant les fleuves... mais les chemins de fer ne sont plus exploités aujourd'hui.

 
Sur le terrain, rien de très passionnant pour vous. Si ce n'est que j'ai rencontré deux personnes de la Banque Mondiale. L'une d'entre elle a fait ses études à Paris. Je n'ai pas pour autant pactisé avec l'ennemi. En deux après-midi avec eux, le côté sombre de la bête ressort déjà : elle n'est intéressée que par 1) le temps, 2) l'argent.

L'hôtel que j'attendais avec grand plaisir était assez... maussade. Bungalow, piscine (dont je n'ai pas profité, désolée maman!), salle de restaurant, gros insectes, mais pas d'accès direct à la plage. Bon de toute façon il faisait moche le matin, et je sais pas où j'aurais trouvé le temps de vraiment profiter de la mer.


Bébète (5cm) dans la douche... Spéciale cassdédie Jora!

J'ai quand même pris des photos de la mer Caraïbe...

Ah la Caraïbe. N'en déplaise aux reggae men ou women qui nous lisent ce soir, pour moi la Caraïbe, c'est le Pirate. Comme je n'ai jamais eu l'occasion d'en rencontrer un en vrai, cet univers et chez moi véhiculé par une littérature dont je ne connais que quelques morceaux très épars, mais dont chacun font parti de ma bibliothèque favorite (les mauvaises langues au fond qui arguent que ma bibliothèque favorite regroupe à peu près 200 bouquins ont... raison), et chacun à des périodes de ma vie différente. En fait j'en compte trois.

Le treizième étage - qui ne parle pas que de pirates, mais qui en parle, et qui se balade dans le temps, cadeau de noël de ma mère, livre inattendu et vénéré, lu et relu au collège

L'épervier, bd jamais fini mais qui m'illustra la vie des corsaires et pirates, début lycée, à Malakoff

Le déchronologie – découvert et lu en été 2010 grâce à Mil, encore une histoire de pirate et de voyages dans le temps, qui n'exclue pas la côte centramériquaine de l'ensemble Caraïbe...

Voilà mes références, qu'on pourras trouver pauvrettes (en ce cas je vous enjoins de me conseiller d'autres roman pirates!), mais les voila. Ca donne une Caraïbe sombre, pleine d'aventures mais surtout de tempêtes. Du coup ce matin là, l'atmosphère lourde, le ciel gris n'étaient pas pour me déplaire.




mercredi 2 mars 2011

Carro de oro

Ici comme dans beaucoup d'endroits, le comble de chic c'est quand même de posséder une grosse/belle voiture (et des vitres teintées, c'est bien aussi les vitres teintées). Les deux n'étant pas forcément compatibles à mes yeux/ Mais ici c'est la grosse voiture qui prime.
Mais ici, le chic du chic, c'est d'avoir... une voiture couleur or.
Ou ce qui se rapproche de l'or. Du coup on a une déclinaison de couleur plutôt fade à mon goût, qui vont du flave au sable en passant par le bulle. Donc quand tu as une voiture GROSSE et couleur OR qui montre bien que tu es RICHE et que tu aimes les choses qui MONTRENT que tu es RICHE, ça c'est chic.
En voila des jolis spécimens:



Ces deux voitures ont été prises le même jour, à 30 sec d'intervalle, toutes les deux à deux mètres de la maison.
En fait la première fois que j'en ai vu une j'ai trouvé ça original. C'était avant de voir les 3574 autres pareilles (en vrai j'ai pas compté mais c'est sûr que je sous-estime). On est littéralement envahis, c'est un raz-de-marée "doré" et roulant. J'espère que ça ne traversera pas l'Atlantique!
La prochaine fois je ferais un comptage dans le bus sur la route du retour, ça sera marrant.

Bon, on peut passer à la bouffe. Oui, vous l'aurez remarqué, ça compte pas mal pour moi.

Déjà, ce matin Carlos me dépose à 6h45 au boulot. Ya encore presque personne, je ne sais pas encore quel bureau va être ou ne pas être occupé (oui, je suis une sans bureau fixe, je ère chaque matin, collectant des informations essentielle pour choisir un bureau duquel je ne serai pas délogée à 7h30 quand la personne dont c'est véritablement le bureau arrivera à son tour (ça ne m'est arrivé qu'une fois: aujourd'hui, et le monsieur en question est celui qui m'avait conduit en voiture "grosse mais petite" à l'INEC; il n'est là que quelques jours par semaine mais sans calendrier fixe, c'est donc TRES difficile de prévoir si je peux occuper son bureau. Il faut savoir que son bureau c'est le meilleur de tout le couloir: c'est le seul à avoir une fenêtre sur le dehors, avec quand il fait beau du SOLEIL. Le pied. Lundi j'y était toute la journée mais lundi il a plu toute la journée. Ce matin, il faisait grand soleil, et j'ai pu en profiter une petite heure)) (vous aviez oublié les parenthèses du début hein? Moi ça me stresse gravement quand je lis des articles/documents et qu'une parenthèse (ou qu'un guillemet!) n'est pas refermée).
Donc nous disions, j'arrive très tôt, et j'avais pas spécialement envie d'attendre dans le couloir que Roger mon maître de stage arrive (en plus aujourd'hui il est arrivé à 8h! LOLZ). Et sur le chemin de l'entrée de la SENARA à mon couloir, on passe devant la porte vitrée de la cantine. Ca fait plusieurs matins que j'avais aperçu des gens dedans, et j'avais également repéré qu'ils faisaient du chocolat chaud. Ni une ni deux, je me lance, et j'y vais: de quoi perdre un bon quart d'heure voir 20min, en lisant un peu.
Bon, manque de bol en fait le livre je l'avais déjà lu, je me suis trompée ce matin (je vais bientôt être à court de livre, ça aussi ça me stresse). Le chocolat chaud était trop sucré/écœurant (mais au moins c'était pas un chocolat à l'eau des brasseries radines et parisiennes). Avec j'ai pris un truc que j'avais gouté (et approuvé) pendant une pause dans le voyage à Limón: une galette de maïs, un peu sucrée mais pas beaucoup, avec de la crème fraiche. Mais, là c'était pas bon: je pense que je me suis trompée de galette et la crème fraiche n'en était pas, mais dérivait sur le beurre avec un goût un peu bizarre. En même temps eux ils mangent d'autres galettes avec des trucs bizarres et du riz aux haricots (ça doit être lié au fait qu'ils se lèvent à 4h du mat').

Ensuite le midi, ça faisait plusieurs fois que je voyais des gens servis d'assiettes avec dedans PAS DU TOUT ce qu'il y avait dans les bacs. J'en ai conclu qu'il y avait d'autres choses mangeables, mais comment y accéder? Grand mystère. Ca ne m'a pas bien gêné car généralement ce qu'il y a dans les bacs me convient parfaitement. Mais voila je sais plus quel jour il n'y avait plus de viande dans les bacs (je mange en général "tard" (comprenez 13h00) car j'aime pas quand y'a tout le monde), et du coup j'ai pu "commander" de la viande! Voila, mystère résolu. Youpi ?

Et ce soir mes amis, nous mangeons de grosses courgettes (moi j'aurais plutôt appelé ça de la courge d'ailleurs, mais ça sent vraiment comme la courgette):

C'est un petit format celle-là. Bon salivage Pauline!

Bon demain, voyage à Limón! Je baragouine l'espagnol, ça va être gégé pour des entretiens. Je me berce du doux rêve que c'est la côte caraïbe (=pleins d'immigrés jamaïcains) et que du coup ils vont parler anglais. HAHAHA.
Je reviendrais cette fois avec des photos de la mer, car il paraît que notre hôtel est en face d'une plage. Moi je dis: OK, si je me plante dans mes entretiens, au moins je pourrais aller à la plage après...

jeudi 24 février 2011

Olor de lluvia

Moi j'aime l'odeur de la pluie l'été, celle qui humidifie le béton de Paris ou les sols secs de la Drôme, celle qui rafraichi l'air de plomb.
Ici il pleut tout l'hiver, et là on est en été: c'est la saison sèche. Depuis que je suis arrivée, certains jours, il a pleuvioté, jamais vraiment assez pour mouiller la route, rien de très impressionnant quoi. Aujourd'hui, en revanche, il a eu une GROSSE averse. Elle n'a dure qu'une dizaine de minute, mais puissante comme il faut. Et j'ai retrouvé l'odeur de la pluie...

Deux heures avant j'étais sortie, pour m'acheter à manger. Car aujourd'hui je suis pas allée bosser au bureau bureau, j'avais besoin de me faire des cartes, à partir de documents en format autocad, et sur mon mini ordi, ça passe pas autocad. Du coup bon, j'avais besoin d'être à la maison. Et donc je suis sortie, avec l'intention de me payer un bon fast food, ou en tous cas un burrito comme il faut.
Et je suis heureuse d'avoir testé pour vous: le KFC costaricien:


Encore une fois, je pense qu'on peut qualifier mes aventures d'extraordinaires!
Bon, à l'origine on s'en doute, je voulais quelque chose de plus locale que de la bouffe Kentuckienne. Mais bon, là où je suis dans Escaz, c'est un début de zone résidentielle, le centre-ville est plus haut, et sinon autour c'est un peu zone d'activité avec quelques restos/fast food par-ci par là. L'ambiance n'y étant pas alléchante pour une promenade, je ne m'y suis donc pas attardée, et me suis dirigée vers une enseigne familière!
Je sais pas si c'est inhérent au mode de vie très automobile, à part à San José où il y a beaucoup de monde à pied, mais ici ça semble pas normal de marcher dans la rue (ou alors c'est parce que je suis "blonde" (quelle que soit ma couleur de cheveux, comme me l'a expliquée une connaissance, tu es blonde si tu n'as pas les cheveux noirs comme 99% des gens ici), très blanche, et manifestement étrangère - hm à la réflexion ça doit être ça).
Bon en plus le KFC costaricien est moins bon qu'en France, il faut le dire. Les frites sont bizarres, beaucoup moins bonne, mais ça c'est une chose que je peux leur pardonner. En revanche, le sandwich... j'ai pris une pita, d'abord parce que je prends toujours des pitas à KFC, mais aussi parce que je me suis dit que c'était l'option la plus sûre et la plus proche de la bouffe locale, je suis sur le continent des burritos et autres fajitas oui ou merde? Bon bah la pita était... classique, moins bonne qu'en France. Et l'iced tea bon, bin, à ma grande déception ils n'ont que de l'iced tea citron. Mais ça c'était bon =D.

Autre aventure culinaire (youhou!): hier au boulot, il y avait autre chose que du riz+des haricots+une viande + des platanos. Il y avait, d'une, des nouilles plus ou moins chinoise. Et... une soupe. Bon y'avait déjà eu de la soupe mais là c'était une soupe DE OUF mes enfants! Velouté de tomate, oeufs brouillés, bouts d'avocat, et chips (genre chips avec beaucoup de gout, assez épaisse, pas très salée). Stylé mes amis


Oui, je suis en train de lire un énième tome de Dune. En fait en mangeant c'est pas pratique, mais ça donne le change quand on mange tout seul jeje. 
Sinon voila l'église en face de la maison : une de jour une de nuit!


Je sais, vos coeurs sont transportés de joie à ces images enfin publiées! De rien. 

Bon pour raconter des trucs un peu plus intéressant de ma vie (ouai y'en a marre des anecdotes à la cons, on est d'accord! (moi je suis pas d'accord...)).
Par l'intermédiaire de Valentina que j'ai connu en France, elle-même costaricienne, j'ai rencontré deux de ses amies. L'une s'appelle également Valentina, et l'autre Jimena (l'équivalent d'himène, je viens de me faire la réflexion), nous avons, en gros, passé l'aprèm à manger, en se faisait des pizzas maison merveilleuses. Et OUAI on n'a pas passé l'aprèm à se faire les ongles! (bon ceux qui connaissent mon addiction "passagère" pour le vernis comprendrons que de mon point de vue, c'est une perte hehe (je suis passée au vernis noir et, miracle, ça n'a eu l'air de choquer personne! Heureuse nouvelle mes amis!).
Ces deux enfants, donc (enfin, elles sont plus vieilles que moi mais passons), habitent à Hérédia. Une petite ville de banlieue, un peu plus loin qu'Escazú du centre de San José (va voir sur la carte!), et nettement plus loin en tant que trajet de bus (un bon 3/4 d'h). Heureusement l'une d'entre elle est à la fac à San José même, donc ça simplifiera les rencontre (j'ai déjà essayé de la débaucher pour un café hier aprèm mais elle ne m'a pas répondu, aurais-je manqué de tact HIHI?). Nous nous revoyons dès dimanche pour un concert gratuit à la Sabana, un grand parc à la sortie de San José (parc). CA VA SWINGUER (je crois que Shakira doit venir pour l'inauguration d'un nouveau stade dans ce dit-parc, mais je crois pas que ce soit ça). 

Lundi, j'ai eu besoin d'aller à l'INEC (l'INSEE locale). Un mec du bureau qui devait aussi aller quelque par m'y a amenée. Dans une voiture de fonction. Et je peux vous dire que les voitures de fonction, au SENARA, c'est pas d'la blague:

Et encore ça, c'est du petit modèle parce que (je cite mon conducteur) : "j'aime bien cette voiture là parce qu'elle est petite". Heu, ouai, ok. Ca vous annonce la couleur quant au reste de l'écurie motorisé du SENARA. Je vous ferais une photo tanto (spéciale kassdédi à maman pour cette expression québecoise!). Ca s'annonce confo les 3h de route pour Limón héhé. 

La semaine prochaine, je risque de passer deux jours ENTIERS à Limón. AKA je vais commencer les entretiens. AKA j'ai intérêt à m'améliorer FISSA en espagnol!
De ahora en adelante, ticos, escribiré en este blog en español.
Non c'est un blague. Hé ho, ça va pas!

Quant au milliers de fans qui réclament à corps et cris des messages plus fréquemment sur ce blog, je n'ai qu'une chose à vous dire : je vous ai compris.
Mais quand je rentre du boulot, chuis fatiguée, et j'ai parfois pas envie de revenir sur ma journée, ou pas grand chose à raconter. Je vous fais des bisous quand même. 

Haya barka, hasta luego!
(ouai j'avais envi de placer de l'arabe, pour représenter un peu les minorités)


lundi 14 février 2011

Limón y el Niñeto

Pour aller à Limón c'est 3h de voyage. Donc 6h dans la journée, ce qui fait beaucoup.
Je suis donc allée à Limón vendredi, profitant du fait que Carlos devait y rencontrer pour leur faire visiter la ville le conseiller de coopération pour l'Amérique Centrale de l'ambassade de France, et la directrice de l'Alliance Française à San José. Hé ouai, je rencontre du beau monde parmi les expat'! 

Comme à San José, le centre de Limón est construit sur un maillage orthogonal très régulier. Il y fait beaucoup plus chaud, il faut dire qu'à San José on est à 1000m alors ça refroidit pas mal (ce qui n'est pas pour me déplaire...).
Nous y avons visité deux bâtiments, l'un classé qui va être réhabilité, l'autre non classé encore mais qui va aussi être réhabilité, au sein du Projet Limón Ciudad Puerto (ou PLCP de son petit nom), celui-là même sur lequel je travaille moi, sur la composante gestion du risque inondation.
Le bâtiment de Correos, la Poste quoi, est très très beau. Déjà, en rentrant, ce que tu kiffes c'est le petits vieux qui squattent les banc en béton dans le hall (il est 10h du mat):

 Il y avait plus de gens quand je suis rentrée au tout début mais j'osais pas les prendre en photo, 
donc là c'est un peu triché, c'est plus tard (clique pour agrandir)

Par ailleurs comme on est sur la côte Caraïbes, il y a un très gros pourcentage de noirs comparé aux hispanos qu'on trouve plus dans le reste du pays.

Tout le bâtiment à beaucoup de charme: cours intérieure avec jardin, pièces immenses à l'étage laissées à l'abandon, fraicheur et lumière.



Au rez-de-chaussé, pour les gens qui n'ont pas d'adresse à leur habitations, il y a des boites aux lettres, et dans le tas, des vieilles et belles:




Après el Correo, la Casa de Cultura (maison de la culture). Encore plus décrépie, utilisée de temps en temps pour des spectacles, plus régulièrement par des cours de danse, de peintres et sculpteurs de la ville... J'aime beaucoup la façade:


A l'intérieur, une salle de bric et de broc, des beaux carrelages dans des pièces qui tombent en ruines, une Léda murale qui date (sûrement) du temps où le bâtiment était un bordel.

 


Ces quelques bâtiments anciens, même abimés, sont plus nombreux qu'à San José, ce qui fait de Limón une ville dans l'ensemble plus belle, même si en fait tout aussi grouillante et bric-à-brac:









Après une réunion dans les locaux du PLCP à Limón, et un déjeuner dans le resto d'un hôtel, très resto pour étrangés (aseptisé, sans âme... mais le poisson avait le mérite d'être bon, en revanche le jus de papaye, je sais pas si c'était inhérant à ce jus là de papaye, mais ça avait un arrière goût de vieille chaussette: très peu pour moi), nous sommes allés visiter le port. Limón, pour au moins 4ans d'affilés, est le port d'arrivée de la transat Jaques Vabre, du coup les deux Français (qui sont entrés tous les deux en fonction cette année et n'ont donc pas assisté à l'arrivée de l'année dernière) avaient rendez-vous avec des mecs du port pour le visiter et pour qu'on leur explique les aménagements.
Les amis, 1h30 de soleil de plomb sur des centaines de mètres de quais en béton, c'est pas pour moi. Quelques choses d'intérêts malgré tout, comme un immense hangar-poubelle.
Ici je n'ai plus de photo car bien sûr la batterie de l'appareil, que j'avais omis de recharger (que celui qui n'a jamais oublié de recharger son appareil me jette la première pierre jejeje), est tombée à plat. J'ai quand même pris quelques photos sur l'appareil de Carlos, mais là je les ai pas: pour un prochain post! Du même coup j'ai même pas pu prendre de photo de la mer Caraïbe :c.

Au retour j'ai béni la clim de la voiture, que j'avais maudit pendant tout l'aller où je me les suis caillées.

Retour au boulot ce lundi matin, pas très fraiche - va décidément falloir que je m'habitue à ce rythme!
Oui petite précision, ma Pauline s'étonnant de me voir adopter une heure de lever si matinale: ici, les horaires de boulot c'est 7h-15h - toujours rapport avec le soleil qui se couche à 18h.
Cet aprèm à 13h30, j'ai assisté à une célébration au boulot. Impossible de trouver sur internet à quoi ça correspond. Mais dans les fait: on se réuni autour de la crèche, on chante des chants religieux (les Villancicos, chants de noëls du type "Douce nuit, sainte nuit"), et on se fait un petit rosaire en passant.
On a eu un petit papier avec les chants. Comme dans toutes les messes où je suis allée et où ça chante, sur le papier t'a X chansons dans un certain ordre, et bah tu peux être sûr qu'on va pas te chanter toutes les chansons qui sont dessus, qu'on va en rajouter d'autre dont du coup tu peux pas connaître les paroles (si l'envie te prend de chanter), et qu'on les chantera pas dans l'ordre où elles sont sur le papier. Bingo! Je sais pas, ça doit être pour déstabiliser le fidèle,  ou pour lui laisser un peu de suspens (aloooors c'est laquelle qu'on va pas chanter?).


J'espère que ce post aura nourri votre faim de photos, et vous dit à bientôt! (wall of text, I know ><)



mercredi 9 février 2011

Levante la mano derecha y repita...

Bon j'avais décidé de pas en parler, mais puisque Feriel l'a mentionné sur FB... Oui, voilà, oui je l'avoue, je me suis brûlée sous la douche. Enfin plus précisément j'ai mis une bonne minute à comprendre pourquoi l'eau ne tiédissais pas.

Ceci étant fait...

Lundi soir nous sommes allés au centre d'Escazú, où se tenait la soirée d'instauration du nouveau maire. Résultat mitigé: j'aime toujours quand des gens chantent des hymnes, mais à côté de ça les discours chiants le sont encore plus quand tu n'en comprends que la moitié, et atteignent un niveau de chiantitude assez aigüe quand c'est un prêtre (curé?) qui le prononce. Oui car ici l'Eglise catholique romaine est d'Etat, youhou.
Autre point que j'ai apprécié: le maire, ses adjoints, le conseil municipal prêtent serment à ce moment là, devant des officiels, mais surtout devant les gens de la commune (enfin, ceux qui se sont donné la peine d'être là). Je trouve ça pas mal, jurer devant la communauté qui t'a élu et que tu va servir.

Sinon, deux jours de « boulot » derrière moi. Mardi fut complètement inintéressant et très dur pour ma résistance au sommeil sous ennui. C'était pas folichon, 8h d'affilées (bon d'accord, 6h puis une demi heure où on a mangé puis 2h) de discussions autour de Terminos de Referencia – ce que j'ai compris après quelques temps être un cahier des charges pour embaucher des entreprises pour faire des audits, ici une étude d'impact environnemental du projet. 
Aujourd'hui fut plus à prendre mes marques, je commence à lire les documents.

C'est la première cantine d'entreprise dans laquelle je mange. C'est pas donné donné (pour le pays j'entends): plus ou moins 2000 colones pour un repas, ce qui fait environ 3€. Mais putain la bouffe est bonne! Franchement c'est un plaisir: à chaque fois il y a riz et haricot, plus une viande et des légumes qui changent à chaque fois, de la salade/avocat/autres légumes froids. Et à côté tout un tas de conneries/friandises qu'on peut aussi venir acheter à toute heure de la journée si j'ai bien compris. Je me régale et mange sainement jeje. J'ai pris aujourd'hui ce que je suppose être des bannes cuites. C'était super bon \o/

Néanmoins, dans le centre-ville y'a plein de fast food qui me font saliver: fajitas et autres tortillas de tout poil. Oui parce que cet aprèm je suis rentrée avec deux "collègues", très gentilles, qui font l'oficina de SERANA - le centre ville à pied. C'est bien sympa et ça économise le taxi, mais ça fait quand même une bonne demi-h de marche. Sans doute moins si je le fais toute seule en fait... Malgré leurs plaisanteries avant de partir ("héhé tu vas voir on marche vite j'espère que tu pourras tenir le rythme"* [* traduction approximativequi restituent le sens général de ce que j'ai compris à demi mot ]), je marche quand même plus vite qu'elles jejeje. Bon donc pas à faire le matin pour moi. Déjà je me lève à 6h pour être à la SENARA à 7h, c'est un assez grand choc pour moi, faudrait pas me grapiller 1/2h de sommeil en moins non mais!
Sur le chemin donc vers le centre ville j'ai croisé un panneau Burger King. Les amis, une de mes missions sera donc trouver ce Burger King! (A tous les coups il est dans une ville de banlieue: à Estazú il y a un KFC ET un Macdo. Ouf) (Ouai c'est vrai ça fait pas trop frissonner comme aventure incroyable et dépaysante dans un pays en développement).

Dans le bus en revenant, il y avait un écran, allumé, et qui passait de la pub locale/des clips. Après une pub pour des pompes funèbre, puis un clip en toute conformité avec les normes mondiales (chanteur qui se tape une belle nana rencontrée en boîte aux lumières clignotantes, et qui, par intermittence, danse avec sa troupe de danseurs musclés), nous avons eu le droit à des images fort intrigantes de gens nageant dans une piscine, avec plus ou moins de succès (la caméra un moment suivait une femme qui avance laborieusement une planche devant elle, et tout d'un coup sort de l'eau toute rouge et essoufflée, manquant presque de se noyer). Il se peut fort bien que ces images eut été une promotion pour une piscine locale, mais mon attention a été détournée... le mystère reste donc entier! Il va sans dire maman que j'ai pensé à toi ;).

Comme vous pouvez le remarquer je n'ai pas encore mis, donc pris de photo. No mea culpa! (= latin approximatif). Déjà il fait gris, alors pour vous rendre jaloux avec le temps c'est pas ça. Ensuite en ville j'ai pas encore envie de faire trop la touriste, ni dans le bus d'ailleurs! Cela viendra en son temps, donc.

Pour vous faire patienter voila une petite googlemap avec tous les lieux que j'aurai cités \o/:

Et en parlant de lieux, je vais arrêter de faire ma feignasse et dorénavant mettrais les tilde là où il en faut, soit: San José, Escazú. Pour commencer.

lundi 7 février 2011

Esa chiquita es...

 Au Costa Rica l'eau chaude est à droite et l'eau froide à gauche. Rassurez-vous, ça ne m'empêche pas de prendre ma douche!

J'ai rencontré ce matin mon maître de stage à la SENARA (l'entreprise où je fais mon stage), et Lidia des ressources humaines m'a présentée à tout le service. Soy la chiquita francesa. Muy Bien.

Dans le bus Escazu (la "banlieue" - plutôt hupée d'ailleurs la banlieue si je ne me trompe - où j'habite) et le centre de San Jose, l'immense rétroviseur du chauffeur est affublé d'un autocollant de Jésus.
Entre les deux (tout petits) bâtiments de la SENARA, il y a une crèche (de la Nativité). Ok.

Dans ce bâtiment de la SENARA les bureaux sont assez sommaires, ne sortent pas vraiment de l'ordinaire. C'est pas le luxe mais pas la déchéance non plus. En revanche la partie où on trouve le bureau du chef, du chef adjoint, et leur salle de réunion, là c'est autre chose...


Le taxi de la SENARA au centre de San Jose me demande gentiment de mettre ma ceinture (je n'ai pas encore tout à fait cerné les usages des autochtones de ce côté là, d'ailleurs j'ai cru bon de monter à l'avant du taxi, bien que j'en ai vu avec des passagers à l'arrière). Pas obséquieux, ni froid... simplement aimable. Ca change des taxis parisiens qui tentent lourdement de te draguer...


Je sais, mon premier message était plein de promesses d'illustration de la joie de vivre etc, mais bon aujourd'hui j'ai pas pris mon appareil.  Les photos viendront néanmoins, no worries.